LES ENVAHISSEURS - RÉSERVÉ AUX CLANS NATIFS PNJ - Emma
L'Ombre géante des oiseaux de fer n'a cessé de grandir et depuis peu, celle-ci s'est arrêtée au Nord d'Exodia, non loin de la lisière arborée. Craignant pour la sécurité de leur territoire les Trikana, le peuple de la forêt, est à pied d'oeuvre pour se préparer aux hostilités. C'était sans compter sur les trois autres clans qui (à la surprise générale) se réunirent pour la première fois de leurs existences aux Grottes de Calcità, afin d’établir une stratégie commune concernant cette montagne de fer qui planait au-dessus d'eux. Jamais on avait vu telle cohésion depuis la grande trêve. Mais cette menace était l'affaire de tous. Le danger était bien là, et plus proche encore qu'on ne saurait le dire. Car les sentinelles viennent de rapporter à l'instant que d'étranges individus, étaient descendus de l'engin volant. Cela ne présageait rien de bon ! Amis, envahisseurs ? Il fallait en savoir plus, cela leur était vital.
Je me réveille sous le vacarme de mes compatriotes en effervescence. J’ouvre ma porte et voit tout le monde s’agiter, courant partout, demandant à parler à Eymrin, notre Ma Agada Otaii du clan. Il fait sombre, je m’étire et lève les yeux au ciel. De là, je le vois, un immense bateau volant, semblant être fait d’acier, flottant juste au-dessus de nous. L'alerte est donnée. Tous les gardes ont sortis leurs arbalètes, prêt au combat et défendre notre territoire. Je grimpe au sommet du plus haut arbre pour inspecter cette immensité et constate qu’il est en mouvement, se dirigeant lentement un peu plus au nord. Etait-ce là un message des Dieux ? Cet oiseau de fer allait-il nous tomber dessus, impuissants face à sa grandeur. Non, Agada voudrait qu’on se batte et qu’on lui arrache les ailes pour les lui apporter. J’hurle au ciel, à cette ferraille volante, un cri de joie, un cri de guerre. Enfin, notre moment était venu de sortir les armes face à ce nouvel adversaire. C’est alors qu’une voix se fait entendre. Nous sommes attendus à la place centrale du village pour une réunion d’urgence. Je m’empresse de m’y rendre et salue quelques camarades au passage, se tapant sur les épaules comme pour s’encourager, fiers d’aller combattre. Feytorn, le chef de la milice est là, parlant à ses hommes. Je m’en rapproche et écoute son discours. Il les prépare à toute éventualité, ses paroles sont encourageantes, motivantes, quelques guerriers autour de moi, l’écoutent et cris à leur tour, un poing levé, j’en fais autant. Puis le silence est demandé et l’on se tourne tous vers Eymrin prenant place légèrement en hauteur face à l’assemblée. Il nous informe que le conseil des quatre clans va se réunir pour discuter de cet engin d’acier et échanger les informations qu’ils ont recueillis. Les quatre clans de nouveau unis, ça me fait plaisir, je les aime bien, et plus nous sommes nombreux, mieux sait !! Le vieil homme explique ensuite qu'un groupe sera chargé de veiller sur le peuple, chacun à son poste au sommet des arbres, prêts à intervenir. D’autres se trouveront à leurs racines, cachés sous les feuillages. Un autre groupe sera amené à partir en éclaireurs afin d’observer où se posera l’engin et de nous avertir de tout mouvement. Puis enfin, un dernier groupe accompagnera le Ma Agada Otaii au point de rendez-vous. Raaaah je suis tiraillé entre mon envie d’aller contempler ce navire ailé et celui de participer à cette réunion des quatre clans…
Je suis vite retourné me changer, m’équipant de la tête aux pieds, prêt à agir. J’avais finalement décidé de faire les deux. D’accompagner d’abord les sentinelles puis de regagner le point de rendez-vous. Les autres clans n’arriveraient que lorsque le soleil serait au plus haut point dans le ciel, aux alentours du déjeuner, j’avais donc le temps d’aller et revenir. De plus, je ne sais que trop bien, que lorsque les représentants de chaque clans se rencontrent, ils s’échangent d’abord quelques mots et autres poignées de mains, et ça, je n’ai pas envie d’y assister. Ce genre de formalités ne m’est pas indispensable, je préfère de loin l’action. C’est ainsi que l’équipe de guetteurs s’est divisé en deux, une première partie au sol, la seconde, dont je faisais partie, sur les arbres, sautant, grimpant, se balançant à l’aide de lianes pour gagner de la distance rapidement. C’est ainsi que nous arrivâmes à la lisière de notre forêt, par-delà la montagne aux trois pics, s’arrêtant à la vue de cette immense ferraille posée sur le sol. Pendant de longues minutes, il ne se passait rien, certains essayant de contourner l’objet, toujours de loin bien entendu, et surtout cachés dans les feuillages des arbres. Nous ne pouvions pas avancer de plus près, hélas, le terrain était à découvert et nous avions pour ordre d’observer. Quand soudain un bruit sourd se fit entendre. L’engin semblait se mouvoir, de la fumée en sortait. Et tout doucement nous avions vu cet oiseau ouvrir ses ailes, laissant d’étranges énergumènes sortir de son ventre à présent à moitié ouvert. Que c’était étrange. Mon cœur battait la chamade, j’étais excité, impatient d’en savoir plus. Ils étaient bipèdes, semblant être humains, mais leur tête était ronde… arf nous sommes trop loin. Mais hélas, je ne pourrais pas en savoir plus, avec deux camarades, nous devons repartir pour le lieu de rendez-vous, en informer qui de droit, et laisser les autres sentinelles en observation. C’est à contre-cœur que je grimpe à nouveau et reprend ma lancée en sens inverse, mais cette fois-ci, direction un peu plus lointaine que mon village, vers les grottes de Calcità. Si mon clan devait déjà s’y trouver, préparant les inscriptions sur les parois pour que chacun puisse se repérer, peut-être que d’autres clans feraient leur arrivée avant moi… j’ai hâte de savoir qui je vais retrouver…
L’ombre de l’oiseau de fer avait déchiré le ciel, finissant sa chute près du territoire du clan des forêts. Dès lors, ça avait été le chaos chez les Kavalii. Femmes et hommes s’étaient rué hors des chaumières pour aller observer la créature de métal et sa chute lente. Plus d’un furent tentés d’enfourcher leur destrier pour s’approcher de cet objet inconnu. La ville était frénétique, les discussions, spéculations allaient de toute part, tandis que le clan fixait le ciel avec crainte. Le chaos avait laissé ensuite place à une forme d’agitation plus contenue. Très vite, il fut décidé qu’une délégation serait envoyée à la rencontre des autres clans pour discuter de cette créature de métal. Chose que l'on n'avait pas vue depuis des années. Enfys avait été l’une des premières à enfourcher sa bête pour essayer d’aller observer les évènements de plus près, mais son père l’avait saisi fermement par le bras, n’écoutant pas ses protestations. Il l’avait traîné au centre du village, endroit où il avait été décrété le départ de la délégation. Bien sûr, Enfys n’était absolument pas censé partir avec cette dite délégation. Elle n’était qu’une apprentie guérisseuse, et n'était donc pas conviée aux réunions de clans. Elle aurait dû rester dans la ville, avec les siens. Mais entre nous, qui avait vraiment cru qu’elle allait rester là ? Sans rien faire, alors même que quelque chose d’immense était en train de se passer ! Il fallait être complètement stupide. Alors que la délégation s’était formée, prête à prendre son envol vers les grottes, Enfys s’était doucement glissée près de la guérisseuse en chef du village. Elle n’avait rien eu à dire, mais simplement à se parer d'une d'une moue suppliante. La Guérisseuse avait soupiré, lui faisant signe de venir, tout en lui signifiant bien d’un regard sec qu’un seul écart de comportement serait sanctionné. Durement sanctionné.
C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée là, dans cette grotte, planquée derrière des membres de son clan, mais satisfaite de son coup, à essayer de comprendre ce qui pouvait bien se discuter devant elle. On lui chuchota à l’oreille qu’une des équipes de sentinelles du clan des forêts ne tarderait à faire son apparition, apportant des informations sur le fameux oiseau de métal. Enfys senti ses mains devenir moites dans un mélange d’appréhension et d’excitation. Elle était au cœur de l’action. Peut-être même que si elle arrivait à échapper à la surveillance de son clan, elle pourrait aller voir la chose de ses propres yeux. Alors que l’apprentie guérisseuse commençait à construire son plan dans sa tête, des sentinelles arrivèrent, équipées de la tête au pied d’armes et autres joyeux accessoires. Enfys plissa les yeux, détaillant les hommes avant de s’arrêter sur… Killian ? Killian qui avait sauvé ses miches face à un prédateur qui faisait trois fois sa taille, qui avait accepté de lui apprendre comment tenir a peut près correctement une arme.. Et à qui Enfys avait laissé une jolie petite (enfin pas tant que ça) entaille sur l’avant-bras. Il ne devait certainement pas l’avoir oublié non plus. Se sentant rougir, la jeune fille se tassa un peu plus derrière les membres de son clan, espérant qu’il ne l’ait pas remarqué. Cette histoire n'était pas de sa faute de toute manière... Un ô combien grand guerrier n’est pas censé se laisser toucher par une guérisseuse inexpérimentée, non ? Enfys secoua la tête, ce n'était pas le moment de penser à tout cela ! Elle voulait en savoir plus sur ce fichu oiseau de métal.. Mais cachée derrière la foule, impossible de comprendre quoi que ce soit. Soupirant, Enfys entreprit de se glisser entre les membres de son clan pour essayer de s’avancer, mais impossible. Ils faisaient tous barrage autour des chefs de clans. Bon, si Killian faisait parti de ces sentinelles, il devrait avoir des infos intéressantes... La jeune fille essaya de capter son regard, tout en tentant de lui faire comprendre d'un signe de tête de venir la voir. Il fallait absolument qu’il lui raconte ce qu’il avait bien pu voir !
Je me balance et saute de branche en branche avant d’arriver sur la lisière des montagnes de Calcità. A ce moment-là, nous descendons et commençons notre course au travers de la route menant à l’entrée de la Grotte. Je n’y avais pas été depuis un moment, je me rappelle qu’avec quelques compagnons, nous y allions étant petits, afin de tester nos capacités à se repérer, faisant la course dans l’immensité des galeries. Et aujourd’hui, même si notre clan a l’habitude de sillonner ces labyrinthes, des inscriptions figuraient sur les parois afin que chacun puisse s’y retrouver sans se perdre à l’intérieur. Sur le passage, quelques torches étaient accrochées ici et là, bien qu’à certains endroits, un faisceau lumineux perçait les roches, le soleil arrivant toujours à trouver un moyen de s’immiscer quelque part. Plus on s’approchait, plus on entendait des voix raisonner. Et le plus impressionnant arriva… cette vue de tous ces peuples aux coutumes si différentes, autrefois ennemis et aujourd’hui réunis avec l’espoir d’agir comme un seul et unique clan. Du moins, c’est ce que les grands chefs espéraient, nous verrons bien comment se déroulera la suite des événements.
En avançant, on se dirige instinctivement vers Eymrin pour faire notre rapport. Il s’était écarté de la foule préférant réceptionner le message seul afin de choisir les mots pour l’annonce qu’il tiendra tout à l’heure. Lorsque c’est fait, il nous touche l’épaule en guise de remerciement et réfléchi un instant, moi, j’en profite pour jeter quelques coups d’œil à cette assemblée et je me dis que ces grottes n’avaient jamais été aussi pleines. J’adorais voir ces clans différents réunis et me permettait alors de les contempler quelques instants. Eymrin nous fait alors signe de nous disperser, on s’exécute et je peux alors contourner cette petite foule pour mieux l’admirer. C’est alors que je vois une petite silhouette qui gigote non loin derrière le vieux Sage du clan des montagnes, mais oui, cette petite tête rousse, cela ne peut être que Enrys et elle semblait vouloir que je vienne à elle. C’était soit ça, soit l’excitation de cette entrevue lui avait fourni un nouveau toc fort bien dérangeant. Je m’en approche alors, souriant et tout en lui posant mon index sur son front, je prends la parole, l’air taquin
« Tu sais l’entailleuse, ce mouvement de tête ne te sied guère »
Je retire mon doigt, non sans lui offrir une petite pichenette, puis croise les bras m’apprêtant à lui demander comment elle avait réussi à se faufiler parmi les représentants de son peuple. Mais je ne n’eu pas le temps, une voix assez forte se fit entendre au sein de l’assemblée, captant aussitôt mon attention. « Peuple d’Exodia… Sandor, bras droit d'la gouverneur d'Menethil, Sarina. Ainsi qu'leur représentant en attendant son arrivé… Elle est en ch'min pour nous r'joindre au plus vite afin d'discutailler ensemble ce qu'on fait au sujet de cette... chose qui plane dans le ciel des Trikana. ». Mais oui, je le reconnaissais ce grand homme, j’aime bien sa carrure imposante, c’est le pirate que j’ai déjà eu l’occasion de croiser lors de la signature du traité de paix, il avait déjà une petite réputation non négligeable du fait de ses aventures en mer. Je l’écoute tout en me tenant aux côtés de la petite rouquine, me baissant légèrement pour lui murmurer quelques mots...
« Alors à lui, je te conseille de ne pas t’amuser à lui taillader les avants bras, tu pourrais le payer de ta vie ! »
Je souris avant de retourner les yeux vers le grand brun qui avait continuer son petit discours. « Clan des Trikana, z'avez observé qué'qu'chose qui puisse nous aider ? ». Ah ça, c’était un petit message pour moi, je reprends alors mon sérieux, regardant tout de suite mon chef, qui s’était alors racler la gorge avant de prendre la parole à son tour.
« Chers amis, merci d’être venu aujourd’hui… Sandor, nous avons en effet envoyer des sentinelles observer cette étrangeté… Killian, approche et raconte-nous ce que tu viens de me dire… après quoi, je demanderais à tous les représentants officiels de se joindre à moi, puisqu’il nous faudra nous concerter sur le comportement à adopter. ».
Je fais un signe de tête à mon Ma Agada Otaii, quand il m’évoque, une main sur la poitrine avant de m’avancer doucement vers le centre alors qu’il poursuivait son discours. J’apprécie cette attention toute particulière à mon égard, j’aime voir cette foule me regarder et j’ai donc l’intention d’entamer ma petite histoire, sous une forme un peu plus divertissante qu’un simple rapport...
« L’immense oiseau de fer s’est posé aux pieds de la montagne à trois pics. Et dans un grondement accompagné d’une fumée épaisse, ses ailes se sont ouvertes, faisant émerger d’étranges petits hommes aux costumes blancs dont la tête semblait recouverte d’un casque rond dont l’alliage était aussi transparent que l’eau »
Je prends une petite pause, j’espérais avoir captiver l’audience avec mes mots qui étaient accompagné d’une petite gestuelle de circonstance, afin de mieux décrire la scène.
« Nous continuons de les observer, mais s’ils ont réussis à capter notre attention à tous, il est certain que notre Dieu Agada a déjà envoyé ses propres troupes carnivores se charger de les accueillir comme il se doit »
Sur ce point, je ne suis à la fois fier de ces dinosaures qui iront certainement à l’encontre de ces nouveaux hommes mais en même temps un peu agacé de ne pas pouvoir faire l’accueil moi-même. Il fallait vite qu’ils se mettent à discuter tous ensemble de la marche à suivre. Et déjà, Eymrin m’avait remercier avant de faire signe à quelques autres de se rapprocher autour d’une roche taillée pour en faire une table. De mon côté, je trépigne d’impatience, un sourire amusé aux lèvres, m’imaginant déjà combattre auprès de ces potentiels nouveaux adversaires…
“The thing is, any time anyone invades anyone on stage, the invader always looks really bad no matter what point they're proving.”
Une ombre géante a recouvert la mer et la terre, ce jour-là. En levant la tête, tu as vu un oiseau de fer dans le ciel, un oiseau gigantesque, plus grand que tout ce que tu as vu jusqu'ici, plus grand que certains villages ou villes où tu as pu aller. Tu n'as jamais vu une créature comme ça, elle semble froide, silencieuse et glisse dans l'air comme ton navire sur les vagues. Qu'est-ce donc...? Tu te le demandes, comme tous les membres de ton équipage. Certains sont inquiets, mais ils n'ont pas peur pour autant. Tu prends ta décision rapidement et barre subitement pour diriger le bateau vers cette chose qui traverse ton ciel, il est énorme mais il est hors de question de le perdre de vue. Le devancer serait même préférable mais tu ne sais pas où il se dirige...Ton âme de guerrière se réveille peu à peu, elle était endormie depuis trop longtemps avec cette aire de paix qui dure et qui dure entre les clans. L'oiseau de métal ne viendra pas en paix lui, tu en es intimement persuadée et tu sais que le combat sera rude. Mais tu en trembles déjà d'impatience et d'excitation.
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Tu savais que les clans allaient être appelés, tu t'en es douté à l'instant où tu as aperçu l'oiseau de fer. Tu as reçu, comme les autres, une convocation, tu es capitaine des Orcitàn, meme si tu es une pirate, tu fais avant tout partie d'un clan. Tu as laissé ton navire au port, avec des hommes de confiance pour veiller sur lui, notamment l'Orcëtii. Tu sais qu'il va faire attention à ton navire et qu'il ne laissera personne y toucher. Daelan t'accompagne pour partir vers le territoire Trikana, l'oiseau de métal semblait se diriger par là et tu as reçu le message de t'y rendre rapidement. Tu n'aimes pas te retrouver sur terre, le plancher des vaches ce n'est décidément pas pour toi. Tu vas faire avec, tu as beau avoir la mer dans le sang, aujourd'hui, c'est sur terre que le combat se livrera.
Toi et les tiens avez récupéré des chevaux, si vous y allez à pied, jamais vous n'arriverez à temps. Et il est hors de question pour toi de rater la réunion entre les clans, c'est un évènement historique et tu veux voir ça de tes yeux. Tu étais jeune lorsque la paix a été déclarée, tu n'as pas vu la dernière réunion des clans parce que tu étais en mer et que cela ne t'intéressait pas. Mais maintenant, l'enjeu est différent et tu dois te trouver là. Quand tu arrives enfin, tu n'es assurément pas la première, il y a déjà beaucoup de monde rassemblé aux grotte sde Calcità. Tu te fraies un passage parmi les gens, cherchant les autres membres de ton clan, tu es certaine de ne pas être la seule. La gouverneur Sarina doit être là ou arriver prochainement, forcément, elle représente ton clan après tout.
La voix grave et posée que tu entends à présent, tu la reconnais immédiatement. Tu te places avec les tiens, pour pouvoir voir et écouter le capitaine parler. Comme tu le pressentais, la gouverneur va arriver sous peu mais pour l'instant, c'est Sandor qui la représente. Tu sais qu'il fera ça bien et qu'il se fera écouter par tous. Il a quelque chose que tu n'as pas et que tu admires, quelque chose que ta mère avait aussi. Ce charisme naturel, tu l'envies. Tu écoutes avec attention, à la fois ce qu'il a à dire et ce qu'on lui répond, ce que les autres clans lui répondent. Les Trikana ont surveillé l'oiseau de fer, qui s'est finalement posé et dont sont sortis des hommes. Des hommes ! L'oiseau de fer transporte donc des personnes, des ennemis à n'en pas douter. Ton sang boue dans tes veines, tu as envie d'en découdre avec eux, de protéger le monde que tu connais et aime. Mais discuter n'est pas ton fort, tu agis.
Tu avance pourtant, pour qu'on te voit et qu'on t'écoute. De ton air fier et de ton port noble, tu regardes les chefs et les autres avant de prendre la parole, assez fortement pour qu'on t'entende distinctement. Pas question de rester derrière à subir les décisions des autres, tu veux imposer les tiennes aussi. " Nous devrions y aller, attaquer ces ennemis avant qu'ils nous attaquent, " commences-tu, avec la hargne dans la voix. " Prenons les par surprise avant qu'ils aient le temps de tenter quoi que ce soit, nous sommes assez nombreux pour en venir à bout, je le sais. "
Le soleil tout juste levé sur la forêt des Trikana, pourtant je suis déjà réveillé depuis quelques heures. Un bruit sourd a ruiné ma nuit de sommeil, et même si la nuit était noire sans lune pleine, je pouvais sentir une présence au dessus de nos têtes… ce crissement était presque inaudible, pourtant mon ouïe développé pouvait largement comprendre que c’était un mélange de métal et de vibration. J’aurais aimé avoir des yeux de chat pour voir à travers l’obscurité. Je grimpais au dessus de ma cabane, au plus au des cimes pour tenter d’y voir mieux. Muni de ma torche enflammée, je ne pouvais voir qu’une masse sombre masquant les étoiles du ciel. Je suis resté planté là durant une bonne heure, puis finalement, je suis redescendu pour avertir Eymrin, notre Ma Agada Otaii. Il ne dormait pas vraiment, car il restait toujours aux aguets d’une quelconque attaque. Je l’informais de ce que j’avais entendu et de cette menace qui planait au dessus de nos têtes. Il me remercia pour l’info, et m’ordonna d’aller me reposer car la journée risquait d’être longue. J’obéis, et rejoignais ma demeure. Mais impossible pour moi de fermer l’œil. Assise sur ma paillasse qui me servait de lit, j’affutais mes flèches. S’il fallait se battre, je devais être prête.
Finalement, j’ai fini par m’assoupir. Je fus réveillé par l’agitation extérieure, Eymrin avait dû alerter le peuple. Je sortis de ma demeure, levant la tête pour voir si cette masse imposante était toujours là. Je compris rapidement que ce monstre de métal avait trouvé son point de chute, non loin d’ici. La guerre était déclarée, il fallait accueillir ces intrus comme il le fallait ! Mon arc sur en main, mes flèches dans mon carquois et une lame attachée à ma cheville me voilà fin prête à rejoindre l’assemblé. Le peuple s’était réuni autour du Ma Agada Otaii, je pris place dans la foule et l’écouta. Dans ma tête, tout était clair, je voulais faire partie du bataillon qui ira à la rencontre de ces intrus. Lorsque le groupe se dirige vers la grotte de Calcità, je leur emboite le pas. Je remarque que Killian, mon comparse de toujours prendre une autre route… je fronce les sourcils, puis reprend ma route. Il finira bien par aller à la grotte, il fait sûrement partit des éclaireurs nommé par Eymrin.
Notre clan est le premier sur les lieux, puis vient celui de la montagne, suivi de celui d’Orcitàn, il ne manquait plus que celui du désert. Cela faisait bien longtemps que les quatre clans ne s’étaient pas réuni au même endroit… mais en temps de guerre, il vaut mieux se serrer les coudes face à ses inconnus ! Je cherchais des visages familiers parmi la foule, et remarqua quelques connaissances d’autres clans. Les chefs de chaque clans prirent la parole, et dans mon coin, j’observais… comme à mon habitude.
Virevoltante et filante parmi les herbes et les branchages des hauts arbres, on aurait presque l'impression à me voir filer telle une ombre mouvante dans la forêt que je suis une Trikana et pourtant il n'en est rien. Le vent qui souffle ébouriffe mes cheveux faisant au passage chuter de ceux ci le capuchon de la cape sombre qui me recouvre presque entièrement. Mon cœur bat à toute allure, je devrais surement ralentir le pas, mais je suis tellement excité par ce que je vais voir une fois arrivée aux grottes couleur émeraude que je n'arrive pas à convaincre mon corps de faire baisser le régime. Voilà j'y suis ! Mes pieds se posent à présent sur les derniers arbres me séparant des clans réunis pour ne former qu'un seul homme et c'est d'un saut agile que mes deux pieds touchent enfin le sol rocailleux des grottes.
Remontant mon capuchon sur ma tête, je me glisse ensuite discrètement parmi les gens déjà présent, je reconnais quelques tête connu, Sandor le pirate et bras droit de Sarina, Shorka la plus prestigieuse femme pirate des mers d'Exodia et d'autres que j'ai surement déjà vue au fil de mes voyages, mais dont je ne me souviens absolument pas des noms. Tout le monde semblent excité, certains même apeuré lorsque le ciel s'assombris au passage de l'oiseau de fer argenté, alors que pour ma part, c'est la fascination qui m'anime en cet instant. J'ignore qui sont ces gens, mais une chose est sur, si ils nous veulent le moindre mal je me joindrais à qui de droit pour les combattre et les anéantir ! Ils ont peut-être leur grands oiseaux de fer, mais nous, nous avons bien d'autres armes dont ils ignorent surement jusqu'à l'existence ! Les peuples d'Exodia ne se sont pas toujours entendu, mais lorsque la menace plane, ils savent s'unir pour vaincre leur ennemis !
Les chefs de clans parlent enfin, Les Tirkana semblent bien être les premiers à avoir observé les créatures venue du ciel qui sont en fait tout comme nous des hommes ! La surprise se lit à présent sur mon visage à l'entente de ces paroles. Des hommes venue du ciel ? Mais comment cela est il possible ? Viennent ils d'un autre monde que le notre ? Que nous veulent ils ? Tant de questions se bousculent dans ma tête que j'en perds soudainement un peu l’équilibre. Je me rattrape alors à une roche brillante à coté de moi puis j'écoute à nouveau avec calme et attention les conversation autour de moi. J'ai hâtes de savoir ce que vont décider les clans !
La petite stratégie d’enfys sembla marcher puisqu’elle eu la satisfaction de regarder Killian s’avancer dans sa direction. Elle trépignait déjà d’avance de lui demander ce qu’il avait bien pu voir de l’oiseau de métal. Mais n’eut-elle pas le temps d’ouvrir la bouche que Killian la gratifia d’un des petits commentaires dont il avait le secret. L’entailleuse, c’était quoi encore ce surnom débile ?! Elle aurait vraiment dû le laisser se vider de son sang ce jour-là.. Bon ça aurait été un meurtre, mais qui s’en souciait, hein ? Enfys se fit un plaisir de lui répondre par un coup d’épaule, tout en portant la main à son front, rouge de colère et d’embarras. “ Je me regarderais dans le miroir si j’étais toi avant de parler, Killian.” Lui rétorqua t-elle, sentant le regard de sa chaperonne Guérisseuse peser sur ses épaules. Ni Enfys ni Killian n’eurent le temps de continuer leur conversation bien longtemps puisque le bras droit du clan des eaux prit alors la parole. Enfys n’avait jamais vraiment voyagé de côté là, ni vraiment rencontré le peuple des océans. Elle n'en avait entendu que des histoires, cruelles bien souvent. Et face au géant qui se tenait devant elle, Enflys se sentait toute petite, écrasée par la puissance et le respect qu’il dégageait. La jeune fille aurait parié que même Killian aurait eu peu de chance face à Sandor. Elle écouta distraitement les mots que guerrier lui souffla et essaya de ravaler le rire qui lui grattait la gorge. Visiblement, ils avaient pensé à la même chose. Se parant de son sourire le plus arrogant, Enfys adressa un petit clin d’œil à Killian tout en se penchant pour lui murmurer “ Vois tu, si quelqu’un essayait de toucher à un seul de mes cheveux, je ne crois pas que ma bête le laisserait en vie.. Ni même que l’on retrouverait son corps.. Donc ne t'en fais pas trop pour moi. “ Sandor reprit son discours, tandis que le chef du clan de la forêt enchaîna.. Enfys allait enfin avoir la réponse à ses questions. L’air se tendit alors que Killian s’avançait et se lança dans son récit. Enfys crut tomber dans les pommes.. Des hommes ? Venu des cieux ? C’était impossible. Personne n’avait jamais entendu telle chose. Ses mains se mirent à suer, signe de sa nervosité. Elle ne tenait plus en place, il fallait qu’elle aille voir par elle-même.. Ces hommes. D’ou venaient-ils ? Que voulaient-ils ? Et Killian ne pouvait se tromper, ils seraient sûrement accueillis à leur descente de l’oiseau de métal par une armée de carnassier. Ces bêtes allaient les massacrer, jusqu’au dernier. Enfys fixait l’air amusé de Killian, tandis que la foule s’agitait dans la grotte. Le guerrier n’avait l’air aucunement effrayé, signe de bravoure ou de folie, Enfys n’aurait pu dire. Une femme ne tarda pas à prendre la parole au côté de Sandor. Elle dégageait cette même prestance, et Enfys n’eu aucun mal à comprendre qu’elle faisait partie du clan des océans. La pirate proposa directement d’aller en découdre avec ces étrangers, de les éliminer. Le sang d’Enfys se glaça dans ses veines. Elle se rappelait de la guerre, du sang qui avait coulé sur les terres, de la nature, vengeresse, des morts. Et voilà que les clans voulaient partir en guerre. Recommencer la même histoire que celle qu’y s’était déroulée avant le traité de paix. Enfys était une apprentie guérisseuse, personne ne pourrait lui faire accepter ou tolérer la guerre. Aucun des membres des quatre clans, ici présent, ne savait pour sûr quelle menace représentaient ces étrangers descendus du ciel.. Et ils voulaient simplement les éliminer ? C’était stupide, tout aussi stupide que la guerre qui avait ravagé ces mêmes clans, il y a des dizaines d’années de cela. Enfys se sentit avancer, et avant même qu’elle ne le réalise, elle se tenait non loin de Killian, au centre de l’attention. “Non !” S’entendit-elle objecter, d’une voix claire et forte. La jeune fille fixa son regard vers la pirate, avant de balayer la foule du regard. “ Nous ne savons même pas qui sont ces hommes ! Ce qu’ils nous veulent !" Elle s'arrêta un instant et continua les poings sérrés " Vous voulez simplement les tuer ? C’est stupide ! Le sang a coulé pendant des années sur nos terres... Et Maintenant que nous avons la paix, vous voulez repartir en guerre ? ” Enfys se sentit toute petite à mesure qu’elle réalisa les regards posés sur elle. Elle n’était personne dans cette assemblée. Personne pour parler. Personne pour donner son avis. Et pour sûr, elle se prendrait une des plus belles sanctions de sa vie en rentrant.. Enfin, si elle rentrait.
Accueil 
« Chers amis, merci d’être venu aujourd’hui… Sandor, nous avons en effet envoyer des sentinelles observer cette étrangeté… Killian, approche et raconte-nous ce que tu viens de me dire… après quoi, je demanderais à tous les représentants officiels de se joindre à moi, puisqu’il nous faudra nous concerter sur le comportement à adopter. ». 
Gasmask
Virevoltante et filante parmi les herbes et les branchages des hauts arbres, on aurait presque l'impression à me voir filer telle une ombre mouvante dans la forêt que je suis une Trikana et pourtant il n'en est rien. Le vent qui souffle ébouriffe mes cheveux faisant au passage chuter de ceux ci le capuchon de la cape sombre qui me recouvre presque entièrement. Mon cœur bat à toute allure, je devrais surement ralentir le pas, mais je suis tellement excité par ce que je vais voir une fois arrivée aux grottes couleur émeraude que je n'arrive pas à convaincre mon corps de faire baisser le régime. Voilà j'y suis ! Mes pieds se posent à présent sur les derniers arbres me séparant des clans réunis pour ne former qu'un seul homme et c'est d'un saut agile que mes deux pieds touchent enfin le sol rocailleux des grottes. 