Sarina préféra ignorer la taquinerie de Sandor, se contentant d'un bref haussement de sourcils et d'un sourire forcé. Elle savait que ce n'était pas mauvais de sa part, mais elle ne voulait montrer aucun signe de relâchement ou de sympathie, que ce soit devant ses hommes ou devant les autres clans présents à la réunion. Lorsque le Ma Aga Otaii, en bref le chef du clan Trikana, qui n'était autre qu'un vieil homme, courba légèrement le dos pour la saluer, elle lui fit un rapide signe de la main: « Épargnez-moi vos manières. Venons-en aux faits. ». Les bras croisés, la gouverneure toisait durement du regard chaque homme ou femme prenant la parole, fronçant parfois les sourcils. Le vieil homme n'avait pas tort, les quatre clans ne savaient rien quant à la capacité à répliquer de l'adversaire. Faut-il attendre que le Tyrannosaure se salisse les pattes puis intervenir? Ou bien faut-il lancer une attaque simultanément? Dans le premier cas, même si cela laisserait le temps à l'inconnu de reprendre ses forces, les clans seraient plus renseignées et conserveraient leur avantage sur un ennemi affaibli. Dans le deuxième cas, l'envahisseur serait rapidement vaincu, à moins que sa technologie ne le sauve ou qu'un accident se produise avec le grand prédateur.
invaders
Les clans se réunissent pour la première fois de leurs existences aux Grottes de Calcità, afin d’établir une stratégie commune vis-à-vis de cette montagne de fer qui plane au-dessus d'eux. Menace générale, jamais on avait vu telle cohésion depuis la grande trêve. Quelle sera la décision retenue par le peuple d'Exodia?
Après avoir pesé le pour et le contre, Sarina retint pendant un certain temps l'option de passer à l'attaque après s'être renseigné sur l'ennemi, l'idée avait d'ailleurs été approuvée par son bras-droit. Le clan Rajàhor venait lui aussi d'arriver, parmi eux, un jeune homme qui semblait s'opposer à une attaque frontale, une autre femme du clan proposait quant à elle de kidnapper l'un des envahisseurs. Ce n'était pas une mauvaise idée en soit, si ceux-ci parlaient bien la même langue. Néanmoins, il fallait faire attention de ne pas se faire repérer lors du passage à l'acte. Quant au clan Kàvalii, ce que la gouverneure retint, fut leur pacifisme exacerbant. Finalement, elle prit la parole. « Acquérir sa confiance, dîtes-vous. », Sarina posa les yeux sur le Rajàhor brun qui avait prit la parole quelques minutes auparavant. « Tout le monde ici présent sait comment le clan Rajàhor a bâti sa fortune. », elle pointa du doigt le groupe d'hommes et de femmes, « Pour rappel, vous vous êtes enrichis sur le dos de tous pendant la Grande Guerre. ». Le ton de sa voix prit une tournure hostile et suspicieuse, « Qu'est-ce qui nous garantit que vous n'allez pas recommencer ? ». L’atmosphère s'était refroidie, les hommes murmuraient entre eux et le doute s'installait petit à petit dans les rangs des différents clans. « Quant aux Kàvaliis ici présent, je n'ai aucun mot pour décrire votre naïveté déconcertante. ». D'un air narquois, elle lança sa dernière affirmation. « Ou peut-être est-ce simplement de la lâcheté. ». Elle se contenta de faire de remarques sur le clan Trikana, seuls ceux-là avaient jusqu'ici montré un certain esprit combatif. Elle espérait gagner leur soutien et leur voix. Même si l'idée de capture l'avait tout au début séduit, elle ne faisait pas confiance en ceux qui s'étaient portés volontaire pour cette mission. Si un incident venait à se produire, les clans se retrouveraient en position de faiblesse. En parlant d'incident, elle entendait par là une éventuel violation du traité de paix. Finalement, Sarina préféra de suite affirmer sa position devant la foule. « Si nous agissons maintenant, nous éviterons toute éventuelle trahison de l'un(e) des nôtres. J'appelle donc à les massacrer jusqu'au dernier! Immédiatement! LA GUERRE TOTALE! ». Elle leva le sabre criant à la guerre, suivie dans ses gestes par la majorité de ses hommes. Il fallait selon elle, mettre un terme à cette intrusion, avant que les inévitables blessures du passé ne resurgissent et entravent cette victoire sur l'envahisseur.
LES ENVAHISSEURS - Tour II PNJ - Emma jouant Eymrin + Sokà
Comme je m'y attendais, mon discours provoqua bon nombre d'émulations dans l'assemblée. Certains s'offusquaient, d'autres échangeais des brides de murmures avec les plus proches et d'autres encore, affichaient simplement un air de totale stupéfaction. J'échangeais un regard complice avec Killian. Depuis toujours, le clan Trikana avait joui de cette exclusivité vis à vis des carnivores et il était temps pour nous de faire reconnaître ce privilège naturel auprès des autres clans. Je vis d'ailleurs Sokà des Ràjahor quelque peu reclus dans les profondeurs de la grotte. Je n'étais pas étonné qu'il n'ait pas exprimé son avis plus tôt, ses terres étant bien loin de l'oiseau de fer pour qu'il se sente concerné. S'il avait répondu à mon appel, c'était par pure politesse, pour faire honneur au traité de paix. Mais il y avait aussi Nàahor, chef des Kàvalii s'entretenir tête basse avec ses alliés. Jusqu'à maintenant, j'ignorais sa présence ici. Etant la discrétion même, il avait toujours pris soin de s'effacer lorsqu'il le devait -même parfois plus que de raison- et avait généralement le mot juste. C'était un chef honorable avec qui j'avais d'assez bonnes relations. Il n'était pas rare que nos idées convergeaient et d'ailleurs, il fut le premier a signer le traité de paix, il y a maintenant plus d'une décennie.
Mais aujourd'hui, je savais qu'il partagerait l'avis de ses partisans et que la situation lui déplaisait fortement. Alors que j'essayais de déchiffrer le visage énigmatique du vieux sage, les premières réactions se firent entendre. Une femme1, visiblement du clan de l'Eau se leva, et après quelques hésitations marquant son malaise, elle s'exprima d'une voix claire. Elle proposa de rester quelque peu en retrait, puis de finir le travail proprement, en exterminant les survivants ainsi que l'Agada victorieux. Cela, je ne pouvais le permettre ! Tant qu'il y aura un Trikana sur ces terres, les Agadas resteront en paix. Et si je dois y veiller personnellement, je le ferai : au péril de la vie de cette jeune matelot. Il semblerait que cette dernière ne se soit pas attiré que les foudres du clan des forêts : à peine se fut-elle assise que Shorka, la capitaine aux cheveux d'argent, la tirait à l'écart. De là où je me trouvais, je pouvais entendre quelques éclats de voix, sans pour autant parvenir à comprendre leur signification. Entre temps, la petite Kàvalii2 qui s'était déjà exprimée, s'était avancée jusqu'à nous et cette fois encore, tint un discours prônant la bonté et la clémence, à l'image de son peuple. Une jeune âme encore pleine d'espoir qui s'apprêtait à découvrir les horreurs de la guerre et ses conséquences parfois funestes. Il fut un temps où j'aurai pu me laisser attendrir, mais le poids des responsabilités et la menace qui pesait sur mes terres m’obligeaient à faire fit de ces bons sentiments. Du coin de l’œil, je vis Nàahor approuver les dires de la prequ'enfant d'un hochement de tête. Je soupirais en soutenant son regard quelques instants. La mort était en effet une issue possible à cette entreprise, et je n'avais pas pour habitude de la provoquer plus que nécessaire. Mais puisqu'il s'agissait là de protéger les miens, je ne pouvais me permettre de faire l'impasse et de risquer de mettre en péril toutes ces vies placées sous ma protection.
« Parc’que tu penses qu’un peuple qui vient sur les terres d’un autre avec des armes ‘perfectionnées’ est là uniquement pour v’nir nous saluer et découvrir la faune locale ? » Je me retournais vers Sandor et son franc-parler digne du loup de mer qu'il était. Je devais bien avouer qu'il avait raison sur ce point et nous étions tous bien placés pour le savoir. Lorsque la guerre nous divisait encore, nous n'apportions nos armes que pour un but bien précis...celui d'ôter des vies. Je hochais la tête, montrant mon accord quant à cette remarque. D'ordinaire, je ne partageais pas les opinions extrêmes des Orcitans. De nous tous, ils avaient été les plus sanguinaires et je savais qu'ils n'avaient accepté la trêve que par crainte de l'alliance puissante que formaient les trois autres clans réunis.
Alors, le guérisseur nommé Yhùan se leva. Cette fois encore, il souleva un argument qui s'avéra judicieux et bien pensé. J'aurai eu plaisir à accueillir cet homme au sein de mon conseil s'il avait été de mon peuple. Mais devant l'urgence de la situation, je le coupais, presque à contre-cœur : « Malheureusement, nous ne pouvons nous permettre cette patience dans le cas présent. S'il est vrai que le temps est le principal facteur de réussite face aux montures que vous apprivoisez, il ne peut en être de même ici. Nous parlons d'individus peut-être aussi dangereux que nos Tyrannosaures. Faites-nous confiance, dans ces cas-là, il n'est pas question de vulgaire dressage... »
La tension se faisait toujours autant ressentir, à laquelle s'ajoutait une légère touche de ressentiment au fur et à mesure des opinions rejetés et des orgueils blessés. Je passais brièvement ma main sur mon visage fatigué. J'avais exigé cette assemblée pour débattre d'une solution rapide afin de reprendre le cours normal des choses au plus vite et voilà que les esprits s'échauffaient et menaçaient la paix fragile qui unifiait nos clans. Je me sentais las, outre l'inquiétude qui me rongeais à ce moment-là. J'avais laissé certains de mes plus braves guerriers et sentinelles au village au-cas où les envahisseurs auraient eu dans l'idée de nous assiéger et je ne pouvais m'empêcher d'espérer que tout allait bien. J'essayais de m'en convaincre en me disant que Kalya ou un autre guerrier nous aurait averti si un danger s'était abattu sur nos familles. J'avais une totale confiance en eux, et je ne pouvais rêver meilleure protection.
Une femme vêtue d'étoffes vives se fraya un chemin avec difficulté3. La douceur de ses traits contrastaient énormément avec la rudesse de ses idées. Le silence s’abattit brièvement lorsqu'elle suggéra de faire des prisonnier et de le faire parler en usant de cet art ancestral que possèdent les Ràjahor : celui de l'empoisonnement. Je restais interdit quelques instants, ne pouvant concevoir autant de sournoiserie dans cet individu si gracieux, à qui on aurait volontiers accordé la moindre faveur.
Bien vite, je fus ramené à la réalité par la petite voix qui se dressa derrière Nàahor[sup]4|/sup]. A juste titre, elle nous rappela à tous que nous n'avions que trop traîné et qu'il était grand temps de mettre nos beaux discours à exécution. Je fermais les yeux une poignées de secondes afin de m’enquérir de la situation près de l'oiseau de fer. En ma qualité de Ma Agada Otaii je parvins à saisir quelques brides d'information par le biais involontaire du dinosaure. Le carnage avait commencé, comme nous pouvions nous en douter. Lorsque je rouvris les paupières, Killian proposait, suivant l'idée de la Kàvalii, de faire équipe avec la jeune femme à ses côtés afin de vérifier par lui-même. Killian était un bon guerrier, comme son père avant lui et j'appréciais bon nombre de ses qualités. Il est de ceux qui entreprennent et qui savent se rendre utiles quitte à se mettre parfois inutilement en danger. Comme maintenant. Je le fixais, mesurant le pour et le contre lorsque la gouverneur Sarina réclama l'attention, qu'elle n'eut aucune peine à avoir. Il fut un temps où cette femme au caractère aussi trempé que l'ancre de son navire nous aurait gratifié de ses réflexions plus avant. Il semblerait que la maternité fasse des prouesses...
« Tout le monde ici présent sait comment le clan Rajàhor a bâti sa fortune. Pour rappel, vous vous êtes enrichis sur le dos de tous pendant la Grande Guerre. Qu'est-ce qui nous garantit que vous n'allez pas recommencer ? » fit-elle d'un ton narquois, avant de s'en prendre aux Kàvalii dès l'injonction suivante. Derechef, Sokà le représentant des Rajàhor se leva face à l'insulte. Biens qu'il se soit montré discret jusqu'ici, à la limite de la désinvolture, il ne pouvait laisser passer un tel affront : « Nous ne pouvons tolérer de telles insinuations !! Surtout lorsqu'elles sont proférées par celle qui jadis, a su profiter de notre savoir-faire et de ces-dites richesses pour asseoir sa condition et se débarrasser des obstacles qui se dressaient sur sa route. Ou plutôt devrais-je dire de L'obstacle... » vociféra-t-il.
Je ne savais rien de la prise de pouvoir de Sarina, si ce n'est qu'elle avait été brutale et rapide. Mais le clan du désert semblait avoir beaucoup à dire et à nous apprendre sur le sujet. Aussi je coulais un regard entendu avec le chef des Kàvalii, promettant en une fraction de seconde d'éclaircir cette zone d'ombre lorsque l'occasion se présenterait. La chef des Orcitans sortit alors son sabre en exhortant à la guerre immédiate, et son cri fut repris par bon nombre des pirates et autres mécréants qui l'accompagnaient. Il avait été question d'une entrevue entre les différentes autorités des peuples, mais je renonçais à cette idée devant la divergence si tranchée des opinions. Il était inutile d'allonger cette assemblée plus encore, car le temps nous était compté. Et je ne doutais pas que les négociations auraient vu le jour se coucher...
Aussi, je me levais finalement et baissais le sabre de Sarina du plat de la main, invitant au silence les marins échauffés.
« Alliés des différentes nations, j'ai bien entendu et pris en compte vos différents points de vue.» Je me tournais vers Sarina, puis lançais un regard appuyé à Sokà et aux représentants des Kàvalii qui avaient pris la parole. « Mon clan représente aujourd'hui la première entrave face à ces envahisseurs et nous serons les premiers touchés s'ils venaient à attaquer. Aussi, ma préoccupation va en premier lieux à la sécurité de mes gens. Cependant, je ne peux compromettre la paix qui a été adoptée entre nos peuples en ignorant vos requêtes et en négligeant vos positions.» Je pris quelques instants avant de reprendre d'un ton aussi implacable que le marteau sur l'enclume du forgeron : « Nous ne gagnerons rien à rester plus longtemps dans ces grottes et comme il a été proposé, allons au-devant de ces inconnus. Allons-y armés mais sans lever l'épée. Ne prenez que par nécessité et le seul excès toléré sera celui de la prudence. Une trop grande part d'inconnu nous attend dehors. »
J'avais essayé de choisir la solution qui pourrait rassembler le plus de monde derrière moi. Si les Kàvalli ne voulaient pas croiser le fer, ils ne semblaient pas réfractaires à se rendre sur les lieux. Les Orcitans quant à eux, voulaient de toutes les façons défier ces hommes et ces femmes descendus du ciel et le clan du désert semblaient plus curieux et prudents mais piétinaient de rester sur la pierre blanche du Calcità. J'espérais que le massacre ne serait pas de notre fait et qu'aucun sang inutile ne serait versé aujourd'hui. C'est pourquoi je resterai non-loin des pirates pour m'assurer qu'ils tiennent leurs distances et ne franchissent pas les limites qui dessinent notre alliance.
« Préparez-vous maintenant, le temps n'est plus à la discussion désormais. Le Tyrannosaure a déjà commencé son oeuvre. »
Les clans se réunirent entre eux, sur le départ. Je me dirigeais vers Killian et Demetil afin de m'entretenir une dernière fois avec eux et m'engageais au-dehors. Au loin, les cris de l'Agada se faisaient féroces et ils étaient ponctués de bruits que je ne connaissais pas et qui ne présageaient rien de bon...
Nous allons maintenant nous répartir par petits groupes (binômes ou trinômes de votre choix par ex.) afin d'aller sur place. Pour les moins téméraires qui désireraient rester dans le Calcità c'est possible aussi. De toute façon, nous reviendrons tous ici pour un dernier débriefe (enfin ceux qui le veulent) Pour la suite, nous posterons dans le sujet actuel mais il nous faudra prendre en compte 'en temps réel' des réponses effectuées sur ce sujet pour réagir en conséquence. Ce sera plus simple que tout reste centralisé ici ^^
Ce n’était plus la stupéfaction ni l’horreur de la situation qui animait maintenant Enfys, mais une colère sourde alors que l’imposant Sandor s’adressait à elle. Comme une enfant, comme une idiote. La guérisseuse serra les poings retenant l’amertume qui lui rongeait la gorge. Pour qui la prenait-il, ce vieux pêcheur malotru ? Elle se retint de répondre, sentant une main sur sa nuque et la joue de son guerrier se poser contre la sienne. « Tss tss tss calme-toi et attends un peu.Tu le sais très bien que je ne t’abandonnerai pas mais faisons-le à ma façon. Hors de question de se faufiler hors d’ici comme des traitres, laisse moi l’occasion d’en toucher deux mots à mon chef, ok » Elle ferma les yeux, se concentrant sur la voix de son guerrier. Inspirant, expirant. Il avait raison, elle-même ne pouvait pas s’éclipser comme ça. Même le sage des Kavaliis ne l’aurait toléré. Enfys attrapa le poignet de Killian alors qu’il lui tenait maintenant les joues, serrant sa prise comme pour le remercier. Dans son regard couleur mer, elle pouvait lire la confiance. Il ne la laisserait pas se faire bouffer et pour cela elle avait une dette envers lui. Alors qu’il vînt lui donner une légère tape front à front, elle se surprit à fermer les yeux, savourant le rapide contact.. mais putain, ce n’était pas le moment ! Enfys s’écarta légèrement du Trikana, alors qu’il la lâchait. Bordel, elle avait d’autre chose à penser. Elle se risqua tout de même un regard de bais, lui donnant un bref hochement de tête pour signifier son accord. Ils ne pouvaient pas vraiment s’éclipser maintenant, et Enfys choisit de se reconcentrer sur le débat, attendant une ouverture pour faire part aux membres des quatre clans de leur plan. Les prises de paroles se succédaient, et alors qu’Anrlë exposait son point de vue, la guérisseuse sentit sa poitrine se gonfler de fierté. Que des gens comme son amie fasse partie de la garde volante, représentent son peuple, Enfys ne pouvait qu’en être extrêmement honorée. Avant qu’elle n’ait eu le temps d’en placer une, Killian avait déjà pris la parole pour eux, exposant son plan : « Si vous décidez d’envoyer un groupe pour cette mission de capture, ou autre d’ailleurs, je me porte aussi volontaire et pour être plus rapide et alerte, j’irais aussi par les airs, avec elle » Il ponctua ses dires en posant sa main sur le crâne de la guérisseuse, qui se sentit rougir alors que les regards des chefs se posaient sur elle. Elle fourra un coup de coude dans les côtes de Killian pour qu’il la lâche. Mais le mal était déjà fait. Sa guérisseuse en chef ne manquerait pas de lui faire subir un interrogatoire sur sa relation avec le guerrier Trikana une fois rentré. Pour un Kavalii transporter quelqu’un sur le dos de sa créature, ce n’était pas anodin. C’était un honneur, un signe de confiance. D’autant plus quand il s’agissait de membres d’autres clans. Préférant ignorer ces pensées, Enfys hocha la tête pour confirmer les dires de Killian. Alors que la gouverneur des Menthil reprenait la parole, elle en profita pour lui jeter un petit clin d’oeil, en signe d’approbation. « Quant aux Kàvaliis ici présent, je n'ai aucun mot pour décrire votre naïveté déconcertante. Ou peut-être est-ce simplement de la lâcheté. ». Les propos arrachèrent un profond soupir à la Guérisseuse qui attrapa pour la énième fois le bras de Killian, serrant sa poigne à mesure que la colère bouillait en elle. « Retiens-moi ou je te jure que je vais lui planter une dague dans le dos. » lui murmura t-elle, crachant les mots et fusillant du regard la Gouverneure. Les esprits étaient échauffés dans la petite grotte, les débats se transformant plus en joute verbale, en règlement de comptes que véritable disscussion. Finalement, le chef des Trikana se leva, prêt à rendre son verdict. Eymrin était incontestablement un leader né. Il avait effectivement pris en compte les différents avis, aussi insignifiants soient-ils. Enfys compris en un instant le respect que pouvait lui porter les Trikana. Leur leader était juste. Et par les éléments, que ce n’était pas une qualité des plus répandue dans ce monde. Le chef décréta un départ vers le lieux du massacre. Enfys hocha la tête, et se tourna vers son guerrier. « On n’a même pas eu besoin de filer ! » Elle avisa du coin de l’oeil Eymrin se diriger vers Killian, voulant certainement s’entretenir avec son Guerrier. « Je vais chercher ma bête, rejoint-moi devant la grotte. » Lui dit-elle avant de s’éclipser. Autant elle respectait le chef des Trikana, autant elle n’avait pas envie d’assister à une discussion qui ne l’a concernait certainement pas. Dehors, l’air frais était presque apaisant. Enfys fit particulièrement attention à ne pas attirer l’attention d’un des gros bras orcitans, ne tenant pas signer son arrêt de mort. Elle siffla trois notes dans l’air, appelant sa bête, qui ne tarda à se poser avec grâce près de la guérisseuse. Enfys l’enfourcha, attendant Killian. Une fois en vue, elle lui adressa un signe de la main. « Accroche toi à ma taille, et par pitié, ne tombe pas. Je n’ai pas envie de devoir ramasser tes restes.» Le prévint-elle avant de décoller.Il n'y avait maintenant plus qu'à espérer qu'il restait des survivants.
INTRIGUE 1 - LES ENVAHISSEURSSi je jetais un regard à Dorran et Esrä se tenant non loin de moi et qui commençait à s'agiter, je fusse surpris de voir cette dernière prendre la parole. Non pas que ma précieuse amie ne soit pas dotée d'intelligence. Je la penserais plutôt trop préoccuper par son mariage à venir, contrainte et forcée. Elle suggérait d'en capturer un, et ... Ce n'était pas une si mauvaise idée. Enfin, non, que je sois pour la torture, mais mieux fallait un dommage collatéral qu'une guerre ouverte. Il fallait savoir faire des concessions pour avancer qui plus est, Esrä soulevait le point intéressant des poisons de son père. Les nouveaux venus pourraient toujours conclure à la perte d'un des leurs face à un dinosaure. C'était probablement un plan d'attaque envisageable. Même si j'approuvais également les dires de la Kavaali qui prenait la parole après Esrä. Comme moi, elle pensait que le sang ne ferait qu'appeler le sang. Qui plus est, j'étais d'accord avec elle, il fallait respecter la nature et ce qu'elle nous apportait. La pluie d'avis divergeait, et j'écoutais avec attention. Cependant, ce fut la gouverneure des Orcitans qui me sortit de mon observation. S'il y avait quelque chose qui pouvait me faire sortir de mes gonds, c'était ma fierté de Rajahorien. Pourtant, alors que je m'apprêtais à ouvrir la bouche, le bras de Sokà me stoppa dans mon élan. Je respectais sa position, mais non sans un sourire en coin alors que je l'entendais prendre la parole. Peut-être est-il homme de peu de mots, mais il savait les utiliser de manière efficace. Je lui adressais un léger mouvement de tête, et repensais aux paroles du chef des Trikana.
Il avait raison, ce serait son peuple qui subirait si jamais l'attaque venait à frapper. Et les Trikana avaient été assez aimables pour m'offrir le gîte à l'occasion pour que je ne respecte pas leur volonté. De plus, il n'incitait pas à la guerre ouverte et c'était un point que je ne pouvais qu'apprécier. J'aurais probablement plaisir à discuter avec lui. Les Trikana étaient plutôt fascinants avec leur chef doté du pouvoir de communiquer avec leur dieu. Une fois, la décision prise et qui ne satisferait sûrement pas tout le monde, je me tournais vers mon clan. Constatant que Dorran avait disparu, laissant Esrä seule. Je le cherchais rapidement, constatant qu'il était avec une jeune femme que je reconnaissais. J'étais étonné de les voir ensemble, mais ce n'était pas le moment de me laisser aller à des ragotages. - Semblerait-il que je doives être ton chevalier blanc, aujourd'hui, Esrä. Un sourire dans son coin, je savais que je n'avais pas le poids d'un guerrier dans mon argument, mais Sokà nous accompagnerait probablement. Je m'adressais à lui, avec empressement et espérant qu'il écoute mon opinion comme il le faisait toujours - Il nous faut arriver chez ses gens avant les Orcitans. Ils manquent de manière, surtout leur gouverneur. Ils prendront la moindre excuse pour tourner cela dans une boucherie barbare. Ces brutes ne possèdent aucune finesse. Il hochait légèrement la tête, en signe qu'il m'avait entendu. Je me tournais de nouveau vers Esrä - Récupère-tu ton esclave avant de partir, ma chère ? Je faisais allusion à son futur mari avec qui j'avais des relations plutôt tendues. Non que ce mariage ne soit autre chose qu'une preuve que Dorran se rallie à notre clan. J'avais été furieux d'apprendre que ma plus vieille amie soit impliqué dans cette histoire. 2981 12289 0
Arrivent à la lisière de la forêt Face aux camps des Envahisseurs
Après avoir suivi l’élan de la garde volante, je m’étais aussi porté volontaire pour une quelconque mission en direction de ces envahisseurs, en désignant d’office ma petite écorcheuse comme ma partenaire. J’avais encore ma main sur sa tête, fixant mon chef dans l’espoir d’un signe d’approbation quand soudain, je me pris un coup de coude dans les côtes. Je la relâche aussitôt, mimant la douleur, bien que ce soit surtout la surprise de cette réaction, moi qui pensait que ça lui ferait plaisir de valider son envie d’escapade officiellement. Je la regarde alors me faire un petit clin d’œil et je souris, me disant qu’avec elle, j’allais en voir de toutes les couleurs. Je m’apprêtais à lui répondre quand l’imposante gouverneure des Orcitans prit enfin la parole, imposant le silence à toute l’assemblée. Et comme je m’en doutais avec ce peuple, ces paroles quelques peu acerbes, étaient pleines de menaces et sujettes à une guerre politique du passé dont je ne me souciais pas. Toutefois, elle avait commencé par insulter les Kàvallis, dont le chef restait encore en retrait… certainement sage de sa part pour ne pas envenimer les choses… mais… aîe… Enfys venait de m’empoigner le bras, serrant de plus en plus fort, tant sa colère devait monter en elle. C’est qu’elle semblait petite et fragile ma petite guérisseuse personnelle, mais il fallait se méfier des apparences, parce qu’elle dissimulait en elle une force insoupçonnable.
« Retiens-moi ou je te jure que je vais lui planter une dague dans le dos. » Cracha-t-elle dans un murmure des plus enragés. Et à moins de vouloir ressortir d’ici couvert de bleus, il fallait que je la calme en lui murmurant quelques mots. « Fy’ n’y prêtes pas attention, je te l’ai déjà expliqué quand on s’entraînait, c’est une technique de déstabilisation de l’adversaire. Elle semble jouer de cette provocation pour vous faire réagir » Bon, en général, c’est en zone de combat qu’on l’employait, mais avec les Orcitàns, il semblait qu’ils n’avaient toujours pas quitté leur état d’esprit guerrier… « Si nous agissons maintenant, nous éviterons toute éventuelle trahison de l'un(e) des nôtres. J'appelle donc à les massacrer jusqu'au dernier ! Immédiatement ! LA GUERRE TOTALE ! » … qu’est-ce que je disais ! Souriant, à cette foule brandissant leur arme en l’air, je me disais qu’ils devaient être de sacrés adversaires à combattre, j’aimais ça chez eux.
Heureusement pour nous, mon Ma Agada Otaii savait calmer les choses. Je regardais d’un œil Feytorn et sa milice, me demandant si lui, aurait eu autant de tact et diplomatie pour réussir à calmer une assemblée aussi bouillonnante. Lorsqu’il évoqua le fait que nous soyons en première ligne et que nous devions protéger les nôtres, j’eu tout de suite le cœur serré, considérant à présent l’ampleur de ces évènements. Oui j’aimais faire des découvertes, ça m’amusait, cet oiseau de fer m’intriguait, mais hors de question que ce soit au péril des miens. Je prenais compte du sérieux de cette situation acquiesçant ses propos. Puis il conclu en nous informant que notre T-rex avait commencé à faire connaissance avec ces étrangers. Au moins, ça me confirmait qu’ils ne pouvaient communiquer avec nos bêtes, et ça, ça me rassurait. Ainsi donc, mon chef avait réussi à calmer les esprits et même ma petite entailleuse semblait apaisée, me disant d’un air un peu plus joyeux, que notre envie d’escapade devait une mission officielle. Plus personne n’avait reprit la parole pour repartir dans des guerres politiques et tous, s’affairaient à prendre le départ.
Je remarquai mon chef qui s’approchait, et ma petite Enfys qui m’informa m’attendre à l’extérieur. Je lui fais un signe de la tête avant de me regrouper, avec les miens autour de mon chef. Il nous recommanda de garder notre sang froid et notre vigilance pour être prêt à toute éventualité. Après quoi, nous nous divisâmes en groupe, chacun ayant sa mission en tête. A mon tour, je m’empressai de sortir de la grotte, me demandant comment allait Enfys avec tous ces Orcitànes qui semblaient vouloir s’en prendre à elle. Et finalement, pas de chahut à l’extérieur, au contraire la foule semblait plutôt excitée de ce départ. Je remarquai mon chef qui se rapprochait de la gouverneure et d’autres membres de mon clan qui indiquait le chemin à prendre à tous ces peuples différents. De les voir tous mélangés ainsi, prêts de leur monture, ne me déplaisait pas, mais l’heure était grave et je ne pouvais me permettre d’aller saluer ces visages que je reconnaissais, tant chez les Naatù que les Rajàhor. J’avançai donc vers ma guérisseuse avant de faire un signe de la main à Anrlë pour la saluer alors qu’elle affairait Echo. J’espère qu’elle sera bien accompagnée par l’un des nôtres, être à deux c’était toujours mieux. De mon côté, je me mets à caresser le lézard avant de monter sur lui.
« Accroche toi à ma taille, et par pitié, ne tombe pas. Je n’ai pas envie de devoir ramasser tes restes.» Souriant je grimpe derrière elle, prenant soin de bien me serrer contre elle et de resserrer mon bras autour de sa fine taille. « Si tu ne m’afflige pas de coup de coude, ça devrait le faire »
C’est parti pour le grand vol. J’avais déjà eu le privilège de voyager avec elle, à dos de son reptile, mais cette fois-ci, ce n’était pas pour une partie de plaisir… Quoi que… A y réfléchir, être collé ainsi contre cette jolie créature n’était pas déplaisant. Et, non, je ne parle pas du reptile volant, mais bien de cette petite tête rousse devant moi. D’ailleurs avec le vent et notre envolée, quelques-unes de ses mèches venaient chatouiller mon visage et je pouvais en sentir un doux parfum de fleurs. Oui j’en profite et alors ! Je n’en reste pas moins concentré sur notre mission, puisqu’alors que nous survolions la dense forêt, je lui indiquais donc la direction à prendre, d’un simple signe de la main.
Puis, alors que nous approchions de la lisière, je rapproche ma tête du creux de son épaule pour qu’elle m’entende bien. « Là, regardes, à la cime de ces arbres » Bras tendu vers l’objectif, je lui désignais les quelques sentinelles du jour, restées en observation. « Dirige-toi vers cet arbre-là » un peu en retrait, je remarquai une silhouette plus que familière que j’avais laissé en retrait ce matin. « C’est mon frère, Leif ! On le récupère » Lui dis-je d’un air enjoué avant de reprendre, un ton plus taquin. « Je sais que tu voulais me garder, rien que pour toi, mais on se rattrapera une autre fois ! »
Excité de retrouver mon compagnon de toujours, j’avais alors agrémenté la fin de mon discours par un petit bisou sur la joue de ma petite Kàvalienne, resserrant toutefois ma prise autour de sa taille pour qu’elle ne se mette pas à m’éjecter de son animal. Je prenais des risques, mais au fond, j’aimais ça. Après quoi, une fois rapproché des branches où il se tenait, je tendais une main vers Leif pour qu’il monte à son tour.
Groupe Rajàhor : Yhùan, Sokà, Esrä et leurs compatriotes.
La suffisance avec laquelle Esrä s'était exprimée s'était très vite muée en mécontentement lorsqu'une jeune Kàvalii aux long cheveux bruns s'opposa derechef à son plan si ingénieux. L'enfant des montagnes prônait elle aussi l'apaisement et le devoir d'aider ce nouveau peuple livré en pâture au Tyrannosaure et aux autres carnivores. La marchande du désert la foudroya du regard et se jura intérieurement de rabattre son caquet à cette petite idiote si jamais leur route venait à se recroiser. Vexée que personne n'adhère à sa proposition, pas même les siens, la vipère resserra sur elle son châle coloré et demeura silencieuse tandis qu'autour on entendait les Orcitàns et les Trikana s'agiter. Jonchant la foule de ses yeux noirs, elle crut reconnaitre certains visages, notamment celui de la jeune Grïve, une cliente régulière de ses concoctions meutrières. Alors que des éclats de voix ponctuant des discussions ci et là entre clans résonnaient à travers les grottes formant un énorme brouhaha, une femme mit fin aux bavardages ! Le gouverneur de Menethil n'était pas connu pour son tact et ses manières et son intervention fut d'autant plus remarquée qu'elle attaqua directement les Rajàhoriens et les Kavalii. Outrée par les propos de l'Orcitàne, Esrä ouvrit la bouche tel un poisson hors de l'eau et sentit son clan tout entier bouillonner de colère, prêt à riposter comme un seul homme afin de défendre leur honneur, Yhùan le premier. Sokà, leur chef, estima qu'il était temps de prendre la parole et stoppa le guérisseur dans son élan. Les paroles de leur leader incontesté en réponse à cette offense troublèrent quelque peu la vendeuse de poisons sans néanmoins les comprendre. Sarina ne s'arrêta pas là et déclara la guerre totale aux envahisseurs. Une prise de position très tranchée qui n'étonna guère Esrä mais qui l'inquiéta néanmoins tant leurs désir de sang était violent. La marchande recula de quelques pas afin de se mêler aux siens et ne pas être en première ligne quand ces sauvages décideraient de croiser le fer dans ces grottes. Les valeureux guerriers et les quelques négociants qui s'étaient portés volontaires pour accompagner Sokà scrutèrent le peuple de pirate avec défi mais aucun mot de plus ne fut échangé, soumis aux directives de leur chef.
Ce fut le Ma Aga Otaii du peuple Trikana qui interrompit les cris des barbares et apaisa immédiatement les coeurs. Voyant que les âmes s'échauffaient, enfermées ensemble dans ces cavernes humides, il proposa d'aller au devant du danger, armes au poing, afin de rencontrer ce nouveau peuple venu des cieux. Tous tombèrent d'accord devant les mots du chef Trikana, mais la marchande ne put s'empêcher de penser qu'ils risquaient aussi de tous mourir aujourd'hui !
Les hommes et les femmes des quatre clans ainsi que les quelques renégats qui avaient répondus à l'appel du rassemblement commencèrent à jouer des coudes pour sortir des grottes. La nomade du désert resta immobile, ne sachant quoi penser de cette nouvelle instruction.
"Semblerait-il que je doives être ton chevalier blanc, aujourd'hui, Esrä." La marchande leva les yeux vers son meilleur ami et un léger sourire entendu étira ses lèvres rosées. Si Yhùan était de l'aventure, elle ne pouvait décidément pas rester en retrait seule dans un lieu qu'elle ne connaissait pas, sur des terres hostiles et peu familières. "Il semblerait, en effet ! " Répondit la jeune femme non sans cacher son inquiétude grandissante. Tandis que son ami s'entretint avec Sokà sur la meilleure manière de réagir face aux Orcitans, Esrä surprit le regard critique de certains des guerriers du clan sur elle et comprit bien vite qu'elle devrait abandonner ses châles colorés pour ne pas devenir une cible de choix devant les envahisseurs. Agacée, elle se débarrassa donc de ses précieux tissus, espérant du fond du coeur qu'ils n'en viendraient pas aux mains avec ces étrangers.
"Récupère-tu ton esclave avant de partir, ma chère ?" Rajouta le beau guérisseur. Surprise, Esrä haussa les sourcils avant de comprendre de qui voulait parler son ami. Trop concentrée sur les discussions qui s'étaient tenues plus tôt, elle en avait une nouvelle fois oublié son futur époux.
"Bien s..." Commença-t'elle en cherchant Dorran des yeux à travers la foule. Elle trouva ce fourbe d'Orcitàn loin d'elle et qui plus est en charmante compagnie. La mâchoire de la vipère se serra. "Non ! Laissons le à ses conquêtes !". Sans ajouter un mot, elle fit signe à Yhùan qu'ils pouvaient suivre le mouvement et le clan du désert se dirigea vers la sortie.
Même à travers les arbres, la lumière du soleil réchauffa les épaules dénudées de la belle. Tous les clans s'activaient déjà. Des Kàvalii s'envolèrent, accompagnés parfois de membres d'autres communautés sur le dos de leurs ptéranodons, ils seraient assurément les premiers sur place. Suivis de prés par les Trikana qui avaient l'habitude d'arpenter tels des acrobates les plus hautes branches de leurs forêts. Il ne resterait plus que les Rajàhors et les Orcitans qui n'auraient pas d'autres choix que de suivre la procession à pieds puisque Sokà estimait que leurs montures seraient trop exposées aux carnivores au sein de la forêt. Cette nouvelle n'enchanta guère la capricieuse marchande qui n'avait absolument pas l'habitude de parcourir des milles sans monture dans la végétation luxuriante. Très vite, les guerriers Rajàhors imposèrent un rythme soutenu, non seulement pour arriver rapidement sur les lieux mais pour devancer le plus possibles les Orcitàns. Aux côtés de Yhùan, Esrä tenta de suivre la cadence effrénée de son peuple, mais les deux amis étaient à la traine et bientôt d'autres hommes et femmes ne faisant pas partis de leur communauté les dépassèrent. Le souffle court, transpirants à cause de l'atmosphère humide instaurée par la végétation dense, après une bonne heure de calvaire, Esrä demanda une pause à Yhuàn et prit appuie contre un arbre tout en observant contrariée leur clan continuer leur route non loin devant.
"Dis-moi pourquoi on est pas restés dans ces grottes déjà ?" Souffla-t'elle exténuée, posant une main sur son ventre où un point de côté s'était formé. "Je ne comprends toujours pas pourquoi nous devons nous déplacer jusqu'à leur campement....Ces envahisseurs, ne vont-ils pas être effrayés en nous voyant tous arriver ? Demanda la jeune femme agacée de s'être faite embobiner par le chef des Trikanas. " Moi je le serai en voyant la tête de ces barbares !" Maugréa-t'elle en désignant d'un geste vague les bruits que faisaient le convoie d'Orcitàns non loin d'eux à travers les bois.
"Yhùan...tu crois qu'on ne devrait pas plutôt, faire demi-tour ?" La nomade se redressa et se rapprocha de son ami, peignant sur son joli minois un air boudeur comme elle savait si bien le faire afin que le jeune homme accède à sa requête. Elle aurait voulu rajouter que cette mission était bien trop dangereuse pour eux, qu'elle l'avait acceptée juste pour embêter son vieux père de l'avoir fiancer avec un homme rustre comme Dorran et quand tant que meilleur ami il se devait de la consoler du mieux qu'il pouvait même si pour cela il devait renoncer à entrevoir ce peuple étranger, mais elle n'en eut jamais le temps car à travers la forêt des bruits effrayants se firent entendre...Pire, ces bruits avait l'air beaucoup plus proches qu'ils ne l'auraient souhaité. Glacée d'effrois, peu habituée aux créatures peuplant les terres des Trikanas, Esrä attrapa le bras de Yhùan, paniquée à l'idée de tomber nez à nez avec l'une d'elles.
Alors désolée, c'est tout nul et je n'ai pas eu le courage de tout lire donc je me suis concentrée sur la dernière page de l'intrigue. *me fouettez pas :'(* De plus, c'est tout court et tout nul. Pardoooooon
Ses yeux sombres s'étaient écarquillés en voyant l'énorme ombre aux reflets métallique qui arrivait sur Exodia. Sur le dos de son ptéranodon, Mvora, Kélenn avait suivi la trajectoire de l'oiseau de métal du regard. En mission et loin de tout il n'avait pu entendre les ordres du rassemblement. Mvora s'était agitée en la voyant et le brun avait manqué de chuter. Curieux de cette chute soudaine il s'était rapproché et quelle ne fut pas sa surprise de voir tous les Clans dans une même masse humaine avançant droit vers l'endroit où l'ombre métallique s'était écrasée.
Les ailes bleues irisées de Mvora absorbaient quelques rayons de soleil, elles chassaient l'air avec aisance et permettaient ainsi au ptéranodon d'aller plus rapidement vers la troupe de Natifs. Kélenn se retrouva parmi eux en un moins de temps, il se tint droit : à côté des autres Kavaliis et de leurs montures volantes, il ne voulait paraître faible et effrayé face à cet évènement mais la vérité était toute autre. Ses pupilles dilatées révélaient sa peur. En temps normal Kélenn ne se serait même pas inquiété, il aurait été même plutôt excité en voyant cette fraternité de nouveau présente entre les Clans mais à vrai dire l'oiseau de fer ne lui inspirait pas confiance. Il parcourra la foule d'un regard attentif, laissant sa confiance à Mvora, il distingua quatre groupes bien distincts. Les troupes se déplaçaient dans une cadence guerrière. Droite gauche, droite gauche. Leurs pas résonnaient dans le creux des oreilles de Kélenn. Une sorte de tension mêlée à de l'excitation flottait dans l'atmosphère, ce qui ne rassura pas le garçon aux cheveux bouclés. Bras tendus, il ne fit attention à son dinosaure, celui-ci avait beaucoup trop avancé et ils se retrouvaient maintenant à l'avant de l'assaut. Se mettre à la vue de tous : Fait. Kélenn inspira un grand coup. *Mais où est donc passé ce leader excité par ses missions ?*, pensa-t-il. Il ferma ses yeux, expira toute la réserve d'air de ses poumons et dirigea Mvora droit vers la troupe terrestre. Sur le sol il discerna trois jeunes gens. Kélenn les survola, faisant vriller son ptéranodon juste au dessus. Il flatta l'encolure de Mvora pour lui indiquer de planer, ce qu'elle fit avec aisance. Maintenant stable sur son dinosaure, Kélenn monta, les deux pieds dessus, faisant attention de ne pas blesser sa monture. Il se tourna délicatement s'appuyant sur le dos de sa bête pour ne pas tomber et scruta les trois personnes à l'arrêt. Il en reconnut une parmi les deux hommes : Enfys. La jeune guérisseuse des Kàvaliis, entourée de deux personnes, l'un des deux lui rappelait étrangement quelqu'un mais il ne sut dire où il l'avait déjà vu ou rencontré. Kélenn se rassit, dos à la crête de Mvora, il observa tout ce beau monde, sa peur avait finalement fini par se dissiper. Son excitation se mêla à celle de la foule. Il sentit le sang de ses veines se réchauffait, ses poils se dressèrent et son pouls s’accéléra. Kélenn ne savait ce qui l'attendait mais ce qui était sûr c'était qu'il n'avait jamais été aussi prêt à affronter l'inconnu.
Je reste donc toujours en retrait espérant que mon frère vienne à moi ce qu'il finit par faire. Il laisse quelques instant sa princesse du désert et il se dirige vers moi. Il me sourit en ébouriffant mes cheveux tout en m'appelant Messie. J'ai envie de repousser sa main et de lui dire de ne pas m'appeler comme ça, mais je ne peux pas me résoudre à être fâché contre lui tellement je suis contente de le voir. "Ben je vois que les grands esprits se rencontrent Frangin. A ton avis pourquoi je suis là ? Je suis venue voir l'événement de l'année ! Pour une fois qu'un truc sympas arrive sur le continent tu pense pas que j'allais le rater non ?" Puis mon frère me dit que c’est trop dangereux ici et là je me renfrogne un peu. "Je sais me défendre depuis longtemps ! J'ai tuée un raptor si tu veux tout savoir et toute seule !" Enfin ouais presque seule. Disons que sans l'aide de Killian je n'aurais peut-être pas si bien réussi. Ce fut un travail d'équipe, mais ça mon frère n'a pas à le savoir !
Les propositions fusent encore de toutes part de la part de chaque clan et enfin, l'action se met en place ! On va bouger d'ici et ce n'est pas pour me déplaire. Je suis une femme d'action moi je n'aime rester statique ! "Dorran on va bouger d'ici, j'en ai marre de rester sans rien faire. J'ai envie de partir en forêt direction leur camp pour en savoir plus sur eux. Tu viens avec moi ?" Mon regard s'illumine à l'idée de partir en équipe avec mon frère. "Dis moi que tu sais toujours te servir de tes armes frangin ? Ta vipère du désert ne t'a tout même pas ramollie !"Ajout'ai je taquine en frappant ensuite l'épaule de mon frère avec mon poing.
Equipe ?:
Dodo on part ensemble en forêt à pied ou à dos dino ?
INTRIGUE 1 - LES ENVAHISSEURSDepuis notre départ des grottes, le rythme imposé par notre clan n'épargnait pas ma meilleure amie. Nous n'étions pas des guerriers comme les hommes et femmes entourant Sokà. Je lui jetais des coups d'œil, et calais mon rythme au sien. J'avais un peu plus l'habitude qu'elle, des excursions dans les autres clans de par ma volonté de trouver les meilleures plantes et herbes pour mes remèdes. Et parce que je faisais preuve de plus de talents sociales qu'Esrä. Elle avait tellement changé depuis la mort de sa mère, mais maintenant avec ce mariage odieux imposé avec ce rustre, c'était peut-être encore pire. Nous nous laissions rapidement distancer, même dépasser par les Orcitàns. Je ne pouvais empêcher mon regard noir de suivre leur gouverneur. Elle avait tenté de traîner le nom de notre clan dans la boue, et j'espérais bien qu'elle soit la première exposé au lieu de tir de ces étrangers, s'ils étaient vraiment belliqueux et armés. J'éprouvais certes de la compassion pour mes malades, mais j'étais féroce quand il s'agissait des miens.
Esrä finissait par me demander une pause, alors que la moiteur ambiante, collé notre peau d'une fine couche de sueur. Je la regardais avec inquiétude, examinant instinctivement son attitude alors que son souffle semblait court. C'était non seulement le guérisseur en moi, mais l'ami aussi. Je me faisais du souci pour elle, et peut-être que j'avais été un peu égoïste de l'entraîner avec moi, par simple curiosité à l'encontre de ce peuple du ciel. Et comme ci, elle lisait dans mes pensées, elle me posa elle-même la question. Je grimaçais légèrement, une petite moue embarrassée sur le visage. - Parce que je ne peux pas m'empêcher de vouloir tout savoir ? C'était une question rhétorique, nous savions tous les deux, que j'avais une soif d'apprentissage qui était inextinguible. Cependant, malgré sa complainte, elle soulevait un point important. Et que pour être honnête, je partageais même si je respectais le besoin des Trikanas de savoir leurs terres hors de danger. Une délégation aurait probablement été plus prudente plutôt que l'ensemble des clans. Qui plus est, les Kavaali avec leurs dinosaures prenaient un risque énorme. Si ces étrangers, c'était fait attaqué par le dieu dinosaure des Trikaniens, et s'en était sorti, qu'est-ce qui nous disait qu'ils n'attaqueraient pas à la simple vue d'autres dinosaures, même si ces derniers étaient inoffensifs.
Un rire s'échappa de mes lèvres à la remarque de la jeune femme sur les Orcitàns. Je ne les trouvais pas d'une grande finesse, et leur soif de sang les conduiraient probablement à leur perte. Sauf s'il écoutait le seul du lot qui avait semblait faire preuve de jugeote dans le lot. Mais ce n'était pas mon problème, pas à ce moment précis. Non, mon problème était de résister à la bouille d'Esrä, elle avait comme moi, le talent pour enjôler son interlocuteur. Où n'était-ce que moi ? Même si ma curiosité me dévorait, je devais admettre que j'allais céder. Ses questions m'avaient aussi fait réfléchir à notre propre place. Cependant, alors que je m'apprêtais à lui céder, des bruits nous faisaient redresser la tête. Je n'étais pas terrorisé, mais je savais le genre de bestioles traînant dans les parages. Instinctivement, je me plaçais entre le bruit et mon amie. Je n'étais pas un guerrier, mais je ne la laisserais pas subir le moindre dommage à cause de moi. - Esrä, on va reculer doucement ... Ce n'est peut-être rien. Mon bras légèrement derrière moi, alors que la jeune femme était accrochée à celui-ci. Je la guidais doucement, mon regard balayant les environs ... Je tentais de couvrir le terrain pour évaluer la situation et nos options.
Alors que je dirigeais Esrä vers une autre direction, un vélociraptor sort des buissons. La distance suffisante pour que j'ordonne à Esrä de courir en direction de la grotte. Endroit où nous serions probablement le plus en sécurité avec les gens qui étaient restés sur place. Quelques gardes Kavaali dédiaient à la sécurité des lieux. Pendant que la jeune femme s'exécutait, je gardais l'attention du prédateur sur moi, avant de me jeter à mon tour dans une course effrénée, j'étais a peu près sûr que j'allais finir sous les griffes acérées de la bête ...
1 / VICTOIRE : quand j'apercevais les traces indéniables d'un piège à dinosaure creusait dans la terre. Les branches trop bien posées. J'effectuais le saut nécessaire pour éviter de tomber moi-même dans la fosse creusait probablement par quelques Trikanas en compagnie de la créature, alors que cette dernière marchait droit dans celui-ci. Des feulements furieux me poursuivant alors que je profitais pour rejoindre Esrä. Mon coeur battant la chamade, et mon souffle raccourci par l'exercice. - On est en sécurité, mais tu as raison, retournons vers les grottes.
2 / DÉFAITE : quand je tombais, surpris par un fossé que je n'avais pas anticipé dans ma fuite. Et apparemment, je n'étais pas le seul. Esrä semblait avoir subi le même préjudice, et la chute m'avait fait rouler sur plusieurs mètres. Mettant de la distance entre nous et le dinosaure, mais pas suffisamment pour le semer. Soudain, une certaine panique me gagnait. - Esrä, tu es encore en mesure de courir ? Il ne va pas abandonner sa proie. On est probablement à la carte du menu. 2981 12289 0
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La suffisance avec laquelle Esrä s'était exprimée s'était très vite muée en mécontentement lorsqu'une jeune Kàvalii aux long cheveux bruns s'opposa derechef à son plan si ingénieux. L'enfant des montagnes prônait elle aussi l'apaisement et le devoir d'aider ce nouveau peuple livré en pâture au Tyrannosaure et aux autres carnivores. La marchande du désert la foudroya du regard et se jura intérieurement de rabattre son caquet à cette petite idiote si jamais leur route venait à se recroiser. Vexée que personne n'adhère à sa proposition, pas même les siens, la vipère resserra sur elle son châle coloré et demeura silencieuse tandis qu'autour on entendait les Orcitàns et les Trikana s'agiter. Jonchant la foule de ses yeux noirs, elle crut reconnaitre certains visages, notamment celui de la jeune Grïve, une cliente régulière de ses concoctions meutrières. Alors que des éclats de voix ponctuant des discussions ci et là entre clans résonnaient à travers les grottes formant un énorme brouhaha, une femme mit fin aux bavardages ! Le gouverneur de Menethil n'était pas connu pour son tact et ses manières et son intervention fut d'autant plus remarquée qu'elle attaqua directement les Rajàhoriens et les Kavalii. Outrée par les propos de l'Orcitàne, Esrä ouvrit la bouche tel un poisson hors de l'eau et sentit son clan tout entier bouillonner de colère, prêt à riposter comme un seul homme afin de défendre leur honneur, Yhùan le premier. Sokà, leur chef, estima qu'il était temps de prendre la parole et stoppa le guérisseur dans son élan. Les paroles de leur leader incontesté en réponse à cette offense troublèrent quelque peu la vendeuse de poisons sans néanmoins les comprendre. Sarina ne s'arrêta pas là et déclara la guerre totale aux envahisseurs. Une prise de position très tranchée qui n'étonna guère Esrä mais qui l'inquiéta néanmoins tant leurs désir de sang était violent. La marchande recula de quelques pas afin de se mêler aux siens et ne pas être en première ligne quand ces sauvages décideraient de croiser le fer dans ces grottes. Les valeureux guerriers et les quelques négociants qui s'étaient portés volontaires pour accompagner Sokà scrutèrent le peuple de pirate avec défi mais aucun mot de plus ne fut échangé, soumis aux directives de leur chef.
Je reste donc toujours en retrait espérant que mon frère vienne à moi ce qu'il finit par faire. Il laisse quelques instant sa princesse du désert et il se dirige vers moi. Il me sourit en ébouriffant mes cheveux tout en m'appelant Messie. J'ai envie de repousser sa main et de lui dire de ne pas m'appeler comme ça, mais je ne peux pas me résoudre à être fâché contre lui tellement je suis contente de le voir. "Ben je vois que les grands esprits se rencontrent Frangin. A ton avis pourquoi je suis là ? Je suis venue voir l'événement de l'année ! Pour une fois qu'un truc sympas arrive sur le continent tu pense pas que j'allais le rater non ?" Puis mon frère me dit que c’est trop dangereux ici et là je me renfrogne un peu. "Je sais me défendre depuis longtemps ! J'ai tuée un raptor si tu veux tout savoir et toute seule !" Enfin ouais presque seule. Disons que sans l'aide de Killian je n'aurais peut-être pas si bien réussi. Ce fut un travail d'équipe, mais ça mon frère n'a pas à le savoir !